Un fait très habituel et fréquent compte tenu de la nature de la mission de l’Organisation. Ce qui l’est moins, c’est la manière innovante dont le projet a été exposé. Ce sont les adolescents et les adolescentes de l’association qui se sont engagés avec brio dans cette démarche si délicate et déterminante pour le sort du projet. Tour à tour, ils se sont relayés pour présenter l’essentiel, sans se perdre dans les détails et ont su focaliser sur ce qui fait sens pour l’UNICEF allant jusqu’à utiliser la langue de Shakespeare, qu’ils manipulent aisément d’ailleurs, pour mettre le maximum de chances de leurs côtés sachant que l’anglais est très prisé par les investisseurs en général. Les sujets étaient parfaitement maîtrisés. Et pour cause : le groupe, les filles comme les garçons ont longuement pioché sur les deux thématiques, l’abandon scolaire et la violence faite à l’enfant qui ont servi au montage de deux pièces théâtrales aux noms très évocateurs « Mes études, j’y tiens » et « Et si on discutait ? » dont ils sont les auteurs et les interprètes. Les deux pièces ont fait une grande tournée avec succès dans 24 régions du pays, preuve de leur sérieux, de leur capacité à mettre en œuvre un projet et de leur engagement en tant qu’acteurs de changement.
Le nouveau projet s’inscrit dans la continuité de cette action qui sera dupliquée dans d’autres régions du pays. Il repose sur les leçons apprises, a pour population cible des adolescents qui, moyennant une formation pour les outiller, seront prêts à prendre le flambeau et poursuivre les efforts de leurs « aînés » les adolescents d’ado + pour contribuer à combattre la violence et l’abandon scolaire, deux fléaux intrinsèquement liés et qui font partie intégrante des objectifs stratégiques de l’UNICEF.
Les présentations se sont succédées, appuyées par des témoignages des adolescents (es) qui ont fait converger le théâtre et le réel, le vécu. Les points de vue étaient convaincants ce qui ce qui leur a permis de se positionner non pas en tant que demandeurs, mais en tant que prestataires de services qui intéressent l’Organisation. L’UNICEF a accepté d’instruire la demande d’appui. Quelle qu’en soit l’issue, une chose est sûre, Ils sont rentrés avec l’assurance d’avoir été écoutés et d’avoir impressionnés. « Vous savez, nous confie, Med Amine Harbaoui, un membre du groupe, Si nous avons réussi le premier pari, nous réussirons surement les prochains. Gardez en tête les résultats du projet : 25 formateurs, 100 adolescents formés, 1000 adolescents bénéficiaires. Nous ferons tout pour les atteindre»